Sommaire
👀 Par ici l’explication : les types d’avortement et délais
- Depuis la dernière loi, l’IVG médicamenteuse peut désormais être réalisée jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles). Elle consiste à prendre une première prise de comprimés par voie orale – la mifépristone -, au cours d’une téléconsultation ou d’un rendez-vous physique avec une personne médecin ou sage-femme. 36 à 48 heures plus tard, un second comprimé par voie orale – le misoprostol – se prend à domicile.
- L’IVG chirurgicale est praticable jusqu’à 14 semaines de grossesse (contre 12 semaines avant la loi du 2 mars 2022) – soit 16 semaines après le début des dernières règles. Elle est pratiquée en établissement/centre de santé, par des médecins. Les sages-femmes sont aussi autorisées à la pratiquer mais uniquement jusqu’à la fin de la 10ème semaine. L’IVG chirurgicale consiste en l’aspiration de l’œuf après avoir dilaté le col de l’utérus. L’opération dure une quinzaine de minutes et est réalisée en bloc opératoire.
🔎 Plus concrètement : pratiquer une IVG en France
- Les praticiens autorisés : En France, les sages-femmes, les médecins généralistes et les gynécologues sont les personnes habilitées à effectuer des avortements. Avant le 2 mars 2022, les sages-femmes ne pouvaient proposer que les avortements médicamenteux. Désormais, elles peuvent aussi s’occuper des avortements chirurgicaux en hôpital
- Les lieux de pratique des avortements : Les IVG, en France, sont réalisés dans les établissements de santé (hôpitaux ou cliniques et centres de santé agréés) quelle que soit la méthode, et dans les centres de planification (à l’hôpital ou au Planning Familial) ou certains cabinets médicaux de ville pour la méthode médicamenteuse.
- Le déroulement de l’avortement : L’avortement se déroule en 4 étapes : la première consultation – informative – explique le déroulement de l’acte médical, la seconde consultation confirme et définit les modalités choisies, puis vient la concrétisation de l’avortement et enfin la visite de contrôle pour vérifier qu’il n’y a eu aucune complication.
La clause de conscience spécifique à l’IVG
- l’IVG
- la recherche sur l’embryon et les cellules souches
- la stérilisation à visée contraceptive
Contrer les idées reçues
“L’avortement provoque une baisse de fertilité”
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français a contredit cette assertion en indiquant que l’IVG chirurgicale n’était pas associée à un risque d’infertilité ultérieure. L’avortement ne modifie donc pas la fertilité des femmes. Cette idée erronée date du temps où l’avortement était illégal et dangereux car pratiqué dans des conditions très précaires.
“Les femmes qui avortent ont mal pris leur contraception”
Argument qui va de pair avec l’idée « d’avortements de confort” ou des avortements utilisés en tant que moyen de contraception. 72% des IVG en France sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception. Selon un rapport de l’Insee sur la contraception datant de 2017, seules 3% des femmes de 15 à 49 ans, ni enceintes ni stériles, ayant des rapports hétérosexuels et ne voulant pas d’enfants n’utilisaient pas de moyens de contraception (Le Monde).
“L’avortement est une lourde opération clinique, traumatisante et qui entraine des troubles psychiques"
Il y aurait un “syndrome post-avortement” (argumentaire anti-IVG). Or, d’une part, l’avortement n’est pas toujours une opération clinique : il peut être réalisé par voie médicamenteuse. D’autre part, Laurence Esterle, une directrice de recherche du CNRS, souligne que les études établissant un lien entre avortement et troubles psychiques sont d’une qualité méthodologique « le plus souvent médiocre ». Il n’y a pas une vérité sur le vécu psychologique de l’IVG, chaque personne qui avorte a sa propre expérience. Il est possible que les conséquences psychiques soient plus importantes pour les femmes qui poursuivent une grossesse non désirée.
“L’avortement concerne surtout les adolescentes et jeunes femmes”
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