Sommaire
I. Le code napoléonien
La possibilité pour les femmes d’avorter a presque toujours été contestée, et parfois sévèrement encadrée par la loi. Sous la Révolution Française, le code Pénal de 1791 abolit la peine de mort pour les avorteurs et avorteuses (réalisant l’avortement) qui sont désormais “punis de 12 années de cachot” (article 25), et supprime également toute peine pour la femme qui avorte. Mais en 1810, le Code Pénal napoléonien voit le jour et l’avortement devient un crime aux yeux de la loi. L’article 317 punit d’un à cinq ans de réclusion la femme qui avorte et le « tiers avorteur » (la personne qui pratique l’avortement). Cependant, à cette époque, la société est régie par le malthusianisme , pour limiter les frais des plus pauvres, expliquant ainsi la majorité des acquittements. À la fin du XIXème siècle, le néomalthusianisme encourageait l’avortement.
II. Post Première guerre mondiale : un État nataliste
III. Pendant la Seconde guerre mondiale et sous le régime de Vichy
“Trop peu d’enfants, trop peu d’armes, trop peu d’alliés, voilà les causes de notre défaite"
“Toi qui veux rebâtir la France, donne-lui d’abord des enfants"; "Avorter, c’est refuser ton bonheur en détruisant la vie!".
IV. L’après guerre et la promotion illégale de la contraception avec le Planning Familial
V. Entre la création du MLF et le Manifeste des 343
VI. De la loi Veil à nos jours
- l’affirmation que les avortements légaux remplaceront seulement les avortements clandestins
- la volonté de mettre fin aux IVG clandestines et la nécessité d’un encadrement médical pour que les avortements soient pratiqués uniquement en milieu hospitalier ;
- la volonté de remettre la décision d’avorter à la femme, quelles que soient ses raisons ;
- l’accent mis sur la solitude et l’angoisse des femmes qui vivent un avortement ;
- la nécessité d’écouter les femmes, de les aider financièrement, de les éduquer et orienter vers la contraception en premier lieu ;
- l’obsolescence de la loi de 1920 qui interdisait la propagande pro contraception et pro avortement.
"Aucune femme ne recourt de gaîté de coeur à l’avortement. C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame. (..) Elles feront tout pour l’éviter ou ne pas le garder, et personne ne pourra les en empêcher. (...) Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui chaque année mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois, qui humilient ou traumatisent celles qui en recourent. (...) Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue".
Simone Veil
Merci à Naël pour la bannière !